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Code de gestion des pesticidesProtéger l’environnement et la santé en milieu municipalMise à jour : janvier 2021
Les pesticides peuvent être utilisés dans le contexte des activités de votre municipalité ou sur votre territoire. Ils sont couramment employés dans plusieurs secteurs d’activité et milieux. Citons le secteur domestique, l’entretien des espaces verts, la gestion parasitaire, la production agricole, le milieu forestier, les corridors de transport et le secteur industriel. Ces produits permettent de contrôler la plupart des organismes nuisibles ou indésirables (plantes, insectes et acariens, maladies des plantes, rongeurs et autres vertébrés). L’utilisation des pesticides peut représenter un risque pour la santé et entraîner la contamination de l’eau, de l’air et du sol. Les programmes d’échantillonnage des eaux souterraines et de surface mis en œuvre par le Ministère dans certaines régions de cultures intensives ont permis de détecter régulièrement des pesticides dans les puits et dans l’eau des rivières échantillonnées. Par ailleurs, une étude effectuée au Québec a montré la présence de pesticides utilisés pour le traitement des surfaces gazonnées, des parcs et des terrains de golf dans les effluents des usines d’épuration.
En quoi le Code de gestion des pesticides vous concerne-t-il?Cette réglementation a des incidences sur l'entreposage, la préparation et l'application des pesticides dans tous les secteurs d’activité. Les titulaires de permis et de certificat visés par le Règlement sur les permis et les certificats pour la vente et l'utilisation des pesticides doivent se conformer aux dispositions du Code.
Les classes de pesticides sont établies selon le Règlement sur les permis et les certificats pour la vente et l'utilisation des pesticides. Elles diffèrent des classes fédérales inscrites sur l’étiquette du produit.
Règles générales relatives à la préparation et à l'applicationNote : On indique entre parenthèses l’article du Code auquel la règle fait référence pour consultation et précision, si besoin. Les articles ci-dessous s’appliquent à toute personne qui doit être titulaire d’un permis (entreprise ou organisme) ou d’un certificat (individu), pour tous les secteurs d’activité.
Règles qui touchent directement les activités municipales
L’entreposage de pesticides doit se faire dans un lieu où
les conditions ambiantes ne sont pas susceptibles d’altérer le produit ni
son emballage, et de manière à ne pas laisser son contenu se répandre dans
l’environnement (art. 5). De plus, une
affiche
( L’entrepôt doit être doté d’un aménagement de rétention (art. 18). Un aménagement de rétention peut être un plancher, une plate-forme ou un bassin étanche, aménagé de façon à retenir toute fuite ou déversement de pesticides et à les récupérer entièrement (art. 1). Il est aussi interdit d’entreposer des pesticides des classes 1 à 3 inclusivement à l’intérieur d’une zone inondable. Toutefois, certaines conditions s’appliquent pour les entrepôts existants, localisés dans une zone inondable (art. 16,17 et 22). Espaces verts Une municipalité ou une communauté métropolitaine ne doit pas appliquer certains pesticides (ingrédients actifs énumérés à l’annexe I du Code de gestion des pesticides) sur les surfaces gazonnées des terrains dont elle est propriétaire (art. 31). Cette interdiction ne s'applique pas aux terrains clôturés et munis d’un système d’irrigation utilisés exclusivement à des fins sportives par des personnes âgées de 14 ans et plus.
Ces mêmes pesticides sont également interdits d’application sur les terrains privés et commerciaux (art. 68). L’application d’un pesticide imprégné ou mélangé à un fertilisant est interdite, sauf si ces produits sont logés dans des contenants séparés (art. 67).
Celui qui applique un pesticide doit s'assurer de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’éviter de contaminer une surface ou un objet qui ne doit pas être traité; qu’aucun animal de compagnie ne soit exposé au pesticide; que toutes les ouvertures susceptibles d’occasionner l’infiltration du pesticide à l’intérieur d’un bâtiment ont été fermées (art. 70).
Corridor de transport routier L’utilisation de pesticides pour l’entretien d’un corridor de transport routier est assujettie à plusieurs règles qui étaient auparavant exigées dans les autorisations ministérielles. Les règles concernant l’application des pesticides s’adressent aux titulaires de permis ou de certificat, tandis que ceux sur les avis et les rapports touchent le propriétaire ou l’exploitant d’un corridor de transport routier. Le Code de gestion des pesticides exige que des avis préalables paraissent dans les médias (journal, radio ou télévision) (art. 63) et la direction régionale du Ministère doit être avisée et recevoir certaines informations relatives aux traitements prévus (art. 64). De même, des distances d’éloignement d’un plan d’eau ou d’un cours d’eau (art. 59) et des zones d’activités humaines (art. 60), nommées immeubles protégés, lors de l’application des phytocides s’appliquent et varient selon la technique ou le produit utilisé. Les travaux doivent être balisés sur le terrain afin de bien déterminer ces zones sensibles à protéger (art. 62). Enfin, le propriétaire ou l’exploitant de ce corridor de transport routier doit conserver durant cinq ans un registre de ces travaux (art. 65).
Une quarantaine de municipalités et autres promoteurs souscrivent à un programme annuel de contrôle des insectes piqueurs pour réduire la nuisance causée par les moustiques et les mouches noires. Les traitements visent à éliminer les larves de moustiques et de mouches noires au moyen d’un larvicide appliqué directement sur l'eau où les larves sont recensées. Ces traitements font l’objet d’une autorisation ministérielle en vertu de l’article 22 de la Loi sur la qualité de l'environnement. Pour sa part, le Code de gestion des pesticides interdit aux titulaires de permis ou de certificat d’utiliser des pesticides dans l’atmosphère contre les insectes piqueurs adultes, à moins que ce ne soit dans le cas d’un traitement barrière localisé et qu’un programme d’application de larvicides soit en place (art. 51).
Autres activités Une municipalité qui veut contrôler certains oiseaux, par exemple les pigeons, et utiliser un avicide doit disposer les grains traités dans une mangeoire munie d’un dispositif empêchant le vent d’emporter ces grains. Le nom du titulaire de permis et son numéro de téléphone ainsi que celui du Centre antipoison du Québec doivent y être inscrits (art. 53). L’utilisation de la strychnine est interdite au Québec (art. 28). Une municipalité qui possède des serres de production de plantes ornementales et qui effectue des traitements aérosol (traitement atmosphérique avec un brumisateur ou avec un fumigène) doit, dès le début des travaux, apposer une
affiche
( Règles qui touchent les autres activités se déroulant en milieu municipalTerrains de golf Le propriétaire ou l’exploitant d’un terrain de golf, y
compris une municipalité, qui y applique ou y fait appliquer des pesticides
des classes 1 à 3 inclusivement doit, tous les trois ans, transmettre au ministre un plan de réduction des pesticides
dûment signé par un membre de l’Ordre des agronomes du Québec. Au cours des
trois années précédant la transmission du plan, les quantités totales pour
chaque catégorie de pesticides (fongicides, insecticides, herbicides, etc.)
doivent être compilées afin de déterminer les objectifs de réduction pour
chacune des catégories de pesticides. De plus, plusieurs éléments doivent
être considérés dans l’élaboration du plan de réduction. Les exigences pour
le plan de réduction et l’affichage
(
Des restrictions s’appliquent à l’intérieur et à l’extérieur des lieux fréquentés par des enfants, soit les centres de la petite enfance et les autres services de garde reconnus ainsi que les établissements publics et privés offrant de l’éducation préscolaire et de l’enseignement primaire et secondaire, y compris les écoles pour les autochtones (art. 32). Dans ces lieux, seuls sont autorisés les biopesticides, les ingrédients actifs mentionnés à l’annexe II (art. 32) et d’autres ingrédients actifs sous certaines conditions inscrites à l’article 32.1 du Code de gestion des pesticides. L’application de ces pesticides doit se faire en dehors des heures des périodes de services de garde et éducatifs ou d’activités se tenant à l’intérieur et à l’extérieur des établissements. Il y a aussi des exigences de délai de huit ou douze heures sans reprise des services ou activités dans le lieu traité et des exigences d’avis écrit et d’affichage (art. 33). Note : Liste des noms commerciaux de ces ingrédients actifs (classe 3 - classes 4 et 5). Milieu agricole
En plus des règles générales d’entreposage et d’utilisation, s'ajoute le respect des distances d’éloignement des lacs, des cours d'eau et des milieux humides (art. 29 et 86), des sites de prélèvement d’eau (art. 50) et des zones d’activités humaines (art. 52 et 86) lors de la préparation et de l’application de pesticides, de façon terrestre et aérienne. Le respect de ces distances d’éloignement devrait être pris en considération dans les plans d’aménagement du territoire, notamment pour mieux planifier les nouveaux lotissements domiciliaires venant se juxtaposer à des parcelles en culture. Cette approche favorise le bon voisinage. Aire forestière Les pesticides en milieu forestier sont utilisés
principalement pour dégager des jeunes arbres récemment plantés de la
végétation compétitive ou pour lutter contre les ravageurs forestiers (ex. :
tordeuse des bourgeons de l'épinette). Les applications sont effectuées, de
façon terrestre ou aérienne, sur des superficies où un balisage est adéquat
(art. 56, 77 et 78). Pour aviser la population, le Code de gestion des
pesticides exige que des
affiches
( Autres activités Il existe des règles qui touchent les autres activités pouvant se dérouler en milieu municipal, soit le secteur de la vente de pesticides, la fumigation ainsi que l’entretien des corridors de transport ferroviaire ou d’énergie. Pour les connaître, consultez Code de gestion des pesticides : les faits saillants. Distances d’éloignement à respecterLa réglementation prévoit des distances d’éloignement à respecter par rapport aux lacs, aux cours d’eau, aux fossés, aux milieux humides et aux sites de prélèvement d’eau.
Le Code de gestion des pesticides et les règlements municipauxPrès de 150 municipalités ont adopté un règlement sur les pesticides ( L’article 102 de la Loi sur les pesticides définit la primauté du Code de gestion des pesticides par rapport aux règlements municipaux en prévoyant que : « Toute disposition du Code de gestion des pesticides et des autres règlements édictés en vertu de la présente loi prévaut sur toute disposition inconciliable d’un règlement édicté par une municipalité ou une communauté métropolitaine ». De fait, les municipalités et les communautés métropolitaines doivent s’assurer que ces dispositions ne sont pas inconciliables avec les règlements qui découlent de la Loi sur les pesticides. Par ailleurs, les règlements municipaux portant sur les pesticides n’ont pas à être approuvés par le ministre préalablement à leur adoption. Assurez-vous toutefois qu’ils ne créent pas de confusion pour les citoyens et les entreprises devant s’y conformer.
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